Spectacle des finissant·es de l'École de danse contemporaine de Montréal | Les danses de mai, Opus 2025

Dates
Arrivés au terme de trois années de formation et au seuil de leur entrée dans le monde professionnel, les interprètes finissant·es de l’École de danse contemporaine de Montréal seront à l’affiche des Danses de mai, Opus 2025 , sous la direction de Lisa Davies.
Pupo (extraits) de Sofia Nappi La pièce de Sofia Nappi, inspirée de Pinocchio, est centrée sur le thème de la métamorphose de la marionnette de bois en être humain. Elle explore cette lente transformation d’un état à un autre: comment l’enfant naïf grandit-il jusqu’à ne plus se laisser manipuler par autrui ? À travers des images évoquant la commedia dell’arte, la chorégraphe italienne interroge ce conte merveilleux sur les mensonges punis que nous aimons lire à nos enfants. Ne serait-ce pas en réalité une histoire pour adultes ? Petite, ce conte l’effrayait. Avec des gestes minimalistes et des leitmotivs récurrents, Nappi dépeint le désir intense et insatiable de mouvement propre à la jeunesse tout en évoquant la croissance personnelle et l’éveil de la conscience. Elle illustre comment l’enfant innocent et curieux découvre le monde, rencontre d’autres personnages et joue avec eux pour explorer ses limites. Puis il se heurte aux premières tentations, telles que la cupidité, se laisse parfois tromper par naïveté, pour ensuite parvenir à une réconciliation avec lui-même et finalement embrasser la puissance du pardon. Les jolies choses – réorganisation de Catherine Gaudet Cinq corps s’activent au rythme du métronome. Leurs mouvements mécaniques reprennent, la machine s’échauffe et exige d’eux une rigueur irréprochable. Arrivée à maturation de son langage artistique, la chorégraphe Catherine Gaudet part en quête d’un espace sous les corps où les désirs peuvent renaître malgré le poids de la contrainte. Il y a, derrière l’apparence inoffensive de cette partition collective aux tracés systématiques, comme une odeur de vernis cheap qui finira par craquer. À l’écoute des pulsations contradictoires de son époque, Gaudet s’entoure de ses fidèles complices pour explorer les faux-semblants de l’appareil spectaculaire. Au bout d’un moment, la répétition devient l’agent trouble des interprètes devenus instrumentistes. Elle fait siffler la soupape laissant s’échapper l’excès de vapeur des corps salés. Il est vrai que la dé-pression est le revers du grandiose. Ici, le risque d’une faute de goût est bien réel, mais nécessaire au maintien de l’équilibre.
Participation
En présentiel
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